mercredi 6 mai 2020

En route vers le 11 MAI - La lettre du Président (22/03/2020)

Bonjour à tous,

En cette période, pour le moins inhabituelle, nous recevons des messages sympathiques de contact d'amis pour nous donner des nouvelles, prendre des nôtres et nous soutenir.

Nous vous en remercions et espérons que vous supporterez bien cet isolement forcé et obligatoire que nous devons respecter par solidarité pour essayer au maximum de préserver la santé de tous.

Si tout s'arrange, au mieux au cours de ce printemps,  nous pourrons partager la joie de nos libertés retrouvées.

Il nous  faut être patients. 


Nos activités sont donc mises entre parenthèses…jusqu’à nouvel ordre.

D’ici là …nous pouvons  toujours nous contacter par téléphone…SMS…email…etc….pour nous donner ou prendre de nos nouvelles…



Et en reprenant l’esprit du  message que j’écrivais en édito du bulletin de 1996  je réaffirme aujourd’hui, qu’alors même que notre Amicale s’est toujours interdite, et doit toujours s’interdire, de toutes activités et polémiques politiques et religieuses, qui pourraient, nous, diviser,

Il est bien difficile de ne pas situer cet appel et cette exigence des Corses et Amis de la Corse, dans le contexte actuel, qui  nous amène à être écartelés entre  l’incompréhension ou la colère devant les évènements qui frappent notre île comme l’ensemble ou presque de notre planète.

L’espoir , le sens parfois, nous abandonnent, alors que les scientifiques, les économistes, les politiques les philosophes…de tout horizon… nous ont alertés que nous pouvions faire de notre Terre… un Eden ou… un Enfer. 

En 2020 s nous nous sentons parfois aspirés dans un tourbillon apocalyptique

Déjà nous ressentions

·        - l’espoir du travail pour tous s’évanouir dans l’errance du chômage

·       - le besoin de dignité et de sécurité  s’effriter devant l’effroi de la violence gratuite, aveugle, issue bien souvent du désespoir.

·       - Le message de Paix d’Amour et de Bonheur  se vider de son sens, devant l’avancée des conflits, des guerres, des génocides, des attentats aveugles,  et devant la montée des intolérances, des xénophobies et des sectarismes

·       - L’exigence de la Morale et de l’Ethique est jour après jour bafouée par la chute de ceux-là même qui auraient dû être des modèles, porteurs d’idéal et d’espoir.
·        Et maintenant…la garantie de l’intégrité sanitaire  s’effondre devant l’émergence des cataclysmes écologiques,  et des pandémies les plus folles nous condamnant à risquer de nous recroqueviller sur nous-même.

A trop avoir privilégié l’Avoir à la place de l’Etre, le Paraitre et la consommation à la place du Bien Faire, l’individualisme à la place de la Solidarité, le Pouvoir à la place du Respect de l’autre, notre civilisation est en perte de sens et s’éloigne du « Vivant ».
Alors, comme je l’écrivais déjà en 1996, …triste constat désespéré seulement ?  
NON !!! « Curagiu »… nous chantait déjà à l’époque tout simplement le groupe de poètes I MUVRINI , dans leur message d’espoir, de tolérance et de courage, engageant chacun à se lever et à affirmer dignement son identité et sa culture…

…tout en ouvrant sa porte à la différence de l’autre par fraternité et par solidarité.



Amicale, notre raison d’être n’est pas de reformer le monde.

Nous sommes simplement, modestement mais pleinement des Corses et des Amis de la Corse qui veulent partager ensemble,  en ouvrant notre Porte, l’Amour de Notre Ile et de sa culture.

Nous aimons  retrouver dans ce partage d’ Amitié et d’ Amour,  un message d’espoir, …des racines humaines,… une vie plus simplement riche de sens en harmonie avec le Vivant.

Cette volonté s’est manifesté depuis le début de notre Amicale en 1961  et ces dernières années encore, au cours de nos diverses  activités.

Souvent grâce aux nombreux Amis de la Corse, l’Amicale a su être ce creuset qui réunit, et cette ambassade qui attire de nouveaux adhérents.

A nous de ne pas les décevoir,

A nous de leur faire partager cette Corsitude source de « Curagiu » face à l’adversité.


 
« L’Amitié est une trace qui disparait dans le sable si on ne la réécrit pas après chaque marée » écrivait un Sage.

Je nous souhaite donc, malgré cette marée tempétueuse qui  frappe violemment nos côtes aujourd’hui, de  savoir continuer de tracer encore longtemps ensemble la silhouette du message de « Curagiu » de notre Corsitude.


 Basgii à voi tutti
A prestù
 Antoine FILIPPI

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